Le Grand Bal du Yucca

Nicolas Gardrat explore depuis une quinzaine d’années l’abstraction narrative en composant pour L’Œillère, Babil Sabir Cinq, Ermine ou Jonas Zugzwang. Ses cordes fouettées, malaxées et triturées révèlent des paysages guitaristiques denses et inattendus, dans lesquels la voix de Manue Fleytoux trace un chemin. Du cinéma au conte, en passant par la musique, Manue Fleytoux est une raconteuse d’histoires, des histoires scandées, criées, grondées et murmurées.

/ Manue Fleytoux : voix
/ Nicolas Gardrat : instruments
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21 h 50 · AUTOREVERSE · Foyer
> Musique bruitiste incandescente

Attaques sans coupe-bas, ferrailles amplifiées, feedbacks rattrapés, hasards provoqués, mélodies qui s’invitent mais ne restent pas dîner, esquisses rythmiques, matières construites et fêlées, contrepoints à la ligne… à rebours et droit devant : Autoreverse est le duo de Nina Garcia aka Mariachi et Arnaud Rivière qui se réunissent autour d’un tas de haut-parleurs pour construire une musique aussi immédiate qu’incandescente.

La musique bruitiste, c’est un peu comme un trou normand pour l’oreille : ça fait de la place dans le cerveau et ça recalibre les tympans. Si, en plus, cette musique est improvisée avec intelligence, humour et du cœur au ventre, l’expérience devient à la fois divertissante et transcendante. Or, voilà les deux mots les plus utiles pour décrire la musique du duo français Autoreverse.

/ Nina Garcia : guitare électrique
/ Arnaud Rivière : table de mixage préparée & électrophone réparé
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22 h 40 · BRETCH · Cave
> Explorations sonores minimalistes

À la faveur d’improvisations ténues, de reprises et d’agencements de formes, Bretch donne des morceaux bourdonnants, instables mais fermement dessinés, qui empruntent aux musiques minimalistes leurs considérations bagarreuses sur l’espace et la durée, à la noise ses ténèbres et sa caféine, à la chanson traditionnelle ses mélodies poignantes et son surnaturel.

Avec certain·es grand·es aventurier·es et affranchi·es comme Thomas Bonvalet (L’Ocelle Mare), Audrey Chen ou Peter Evans, Sarah Brault et Ludovic Schmidt semblent partager le désir de rebrousser toute l’Histoire de la musique jusqu’à ses premiers gestes, ses premiers souffles, ses premiers bruits.
On a de Bretch un premier album intense et constamment surprenant.
On les sait déjà au travail.
On trépigne, vous trépignez.

– Florian Caschera

/ Sarah Brault : voix, balalaïka & synthétiseurs modulaires
/ Ludovic Schmidt : trompette, mellophone, microphone & larsens
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23 h 05 · NO FLUTE · Foyer
> Enfin l’un des secrets les plus cachés du sud ouest de retour… oui !

No flute nous ramène un dispositif complet et original, mettant en scène technologie, bricolage, et live énergique. Ils ont une façon bien à eux de rendre vivante la musique électronique, manient boucles, samples, préenregistrements et générateurs de sons pour fournir leur matière percussive, autant que leurs mélodies qui oscillent de la simplicité à deux doigt à de véritables morceaux de bravoure et de technicité instrumentale. Le tout savamment encadré par un anarchisme combatif à l’exaltation débordante…
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00 h 10 · BRETCH · Cave
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00 h 35 · RIEN VIRGULE · Foyer
> Objet rock non aligné

Portant un regard passionné sur toutes les musiques qui nous animent – savantes et populaires, musiques électroniques, musiques contemporaines écrites et improvisées, musiques de transe, rock, traditionnelles, expérimentales – et à l’image de notre temps marqué par l’internet et l’accès infini aux références qu’il propose, Rien Virgule est une proposition radicale, viscérale et envoûtante autour de textes originaux d’Anne Careil.

Au fil du set alternent des compositions et des plages d’improvisation. Fonctions rythmiques, mélodiques et bruitistes s’interpénètrent et s’échangent; électronique et acoustique se confondent tant par la malléabilité de l’instrumentarium que par le traitement qui lui est réservé.

Rien Virgule, objet rock non aligné, dont les synthétiseurs médusants, batterie horizontale et teigne, voix féminine hiératique dont on peine à décider si elle est incendiaire ou glacée, froissent et dévoient de conserve poèmes étranges et structures popLeur dernier album,

La consolation des violettes est un univers tissé de travellings au bord du gouffre, de poèmes tracés au fer à souder et habité d’un élan de liberté viscérale, vibrante et intimement bouleversante.

/ Anne Careil : voix, synthétiseur
/ Mathias Pontevia : batterie horizontale
/ Manuel Duval : synthétiseurs horizontaux
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Visuel © 6COL